2017-04-13

Le président français a répondu à la lettre du président de l’Association des Amis de l’Azerbaïdjan (AzerTac)

Le 8 avril dernier, le président français François Hollande a déclaré, lors du dîner annuel organisé par le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF), avoir donné des instructions à Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, relatives à la mise en place d’une mission spéciale pour étudier les génocides, les massacres, les guerres et les crimes contre l’humanité. En fait, cette décision permet de voir clairement les pressions de la communauté arménienne pour l’instauration de la journée de commémoration du soi-disant génocide arménien en France. Compte tenu du fait que cette mission étudiera non seulement le soi-disant génocide arménien, mais également tous les génocides et massacres, à la suite de cette allocution du président François Hollande, Jean-François Mancel, député de l’Assemblée nationale, président de l’Association des Amis de l’Azerbaïdjan, a adressé le 25 février, la date marquant le 25ème anniversaire du génocide de Khodjaly, une lettre au chef de l’Etat français pour l’inclusion du génocide de Khodjaly sur cette liste.

Dans sa lettre Jean-François Mancel écrit que 25 ans avant, dans la nuit du 25 au 26 février 1992, les forces armées arméniennes ont occupé la ville azerbaïdjanaise de Khodjaly à l’aide du 366ème régiment blindé et du corps militaire stationnés à Khankendi depuis l’époque soviétique. La ville de Khodjaly a été entièrement brûlée. Au cours de l’attaque, 613 civils dont 63 enfants, 106 femmes et 70 personnes âgées ont été massacrés, 8 familles ont été entièrement exterminées, 25 enfants ont perdu leurs deux parents, 1275 personnes ont été prises en otage.

En évoquant que le président français avait annoncé, pendant le dîner annuel du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France, son intention d’instaurer une « journée de commémoration de tous les génocides, crimes de guerre et crimes contre l’humanité », le président de l’Association des Amis de l’Azerbaïdjan lui a demandé que le génocide de Khodjaly soit lui aussi commémoré. Il a également demandé au président français de porter aux martyrs azerbaïdjanais la même attention qu’à tous les autres.

Le 30 mars, le directeur de Cabinet du Président de la République française, Jean-Pierre Hugues a répondu à la correspondance de Jean-François Mancel. Jean-Pierre Hugues écrit que le président de la République a reçu la correspondance du président de l’Association des Amis de l’Azerbaïdjan, relative aux tragiques événements qui s’étaient déroulés en 1992 en Azerbaïdjan à la suite de la chute de l’empire soviétique. Il ajoute que le président français porte l’attention à ce que la mémoire des victimes de tous les génocides, crimes de guerre et crimes contre l’humanité, ne soit pas oubliée.

Le directeur de cabinet évoque que ce sont des chercheurs qui doivent éclairer sur ces tragédies et c’est la raison pour laquelle la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche avait été chargée de mettre en place une mission spéciale dont l’objectif est d’éclairer l’Etat sur la façon dont les génocides, crimes de guerre et crimes contre l’humanité pourraient être mieux connus et mieux compris.

Il est à noter que la partie azerbaïdjanaise fournira toutes les informations sur le génocide de Khodjaly à des personnalités compétentes.

 

Chahla Aghalarova

Envoyée spéciale de l’AZERTAC

Paris

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