Un article consacré à la candidature de Bakou à l’Expo 2025 est publié dans la Revue
Le journal français « La Revue » a publié un article intitulé « La prochaine capitale du monde » sur l’Exposition universelle de 2025.
L’AZERTAC vous présente le texte intégral de l’article ci-dessous :
La prochaine capitale du monde
Fin novembre, on connaîtra le nom de la ville choisie par le Bureau international des expositions (BIE) pour accueillir l’Exposition universelle de 2025. Après le retrait de Paris, trois candidatures restent en compétition Tête de liste : la principale métropole de l’Oural Ekaterinbourg, quatrième ville de Russie, avec 1 million et demi d’habitants, ancien fief de Boris Eltsine, à l’époque (soviétique) où elle s’appelait Sverdlovsk. Atout majeur : la prestation de la Russie lors de la Coupe du monde de football a brillamment démontré sa capacité à organiser de grands événements internationaux.
Deuxième candidate : Osaka. Cette grande ville du japon (plus de 2,5 millions d’habitants) est une récidiviste : elle a déjà accueilli l’Exposition universelle en 1970 ce qui est de nature à rassurer-comme la relative neutralité politique du Japon-les 170 membres du Bureau international des expositions appelés à voter (selon le principe « 1 pays-1 voix ») le 23 novembre.
Troisième candidate : Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan, 2 millions d’habitants. Consciente de la difficulté à s’imposer face à ses deux grands concurrents, la république caucasienne n’a pas ménagé ses efforts. Pour mobiliser les « petits » pays, elle n’a pas hésité à faire sortir de sa torpeur une vieille organisation endormie, le Monument des non-alignés (cf. Revue n77), puis à lancer une vaste opération de séduction en direction de l’Afrique. Chargé de convaincre les membres de l’Union africaine, Elman Abdullayev, ambassadeur de l’Azerbaïdjan basé à Addis-Abeba, a rappelé les liens forts qu’entretenait déjà à l’époque soviétique son pays avec l’Afrique, principalement en accueillant dans les universités technologiques de Bakou de nombreux étudiants africains, dont le plus célèbre est José Eduardo dos Santos, ancien président de l’Angola. En choisissant Bakou, argumente-t-il, ce sera la première fois qu’un pays en développement accueillera un événement de cette ampleur : « L’Azerbaïdjan est le seul pays pari les candidats à l’Exposition universelle de 2025 représentant le Sud et prônant les intérêts des pays non alignés. »
Evénement quinquennat, une Exposition universelle se tiendra entre-temps à Dubaï fin 2020 début 2021.