2020-03-11

Turcophobie, tous les chemins mènent à l’Ouest.

Depuis le conflit (1988 – 1994) du Haut-Karabagh (région de l’Azerbaïdjan, aujourd’hui occupée par l’Arménie et les forces irrédentistes arméniennes) 20 % du territoire total de l’Azerbaïdjan est toujours sous occupation arménienne.

Durant ce conflit, plus d’un millier de civils azerbaïdjanais ont été massacrés par les forces armées de l’Arménie et près d’un million (10 % de la population de l’Azerbaïdjan) ont été chassés de leur terre.

4 résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies (822, 853, 874 et 884) exigent le retrait immédiat des troupes armées d’occupation des territoires azerbaïdjanais.

Ces résolutions n’ont jamais été respectées par l’Arménie qui, violant le droit international, continue de masser ses forces et de renforcer son occupation dans les territoires de l’Azerbaïdjan.

La République d’Azerbaïdjan dans son droit le plus fondamental et suivant le droit international, demande depuis 20 ans le retrait des forces arméniennes d’occupation.

Les actions entreprises dans ce sens par l’Azerbaïdjan font l’objet d’un considérable travail de désinformation de la part des activistes extrémistes et pan-arménistes et leurs relais politiques occidentaux – répandant, par exemple, les fausses rumeurs affirmant que les forces azerbaïdjanaises viseraient les civils, ou qu’elles en voudraient aux Arméniens, alors que c’est l’Azerbaïdjan qui est occupée et dont la population subit les exactions et les déplacements de la part des forces arméniennes.

Ces activistes, appuyés par certains politiciens occidentaux, notamment en France, tentent de rendre légitime l’illégalité, le rapt et donc l’injustice.

Aujourd’hui, l’Arménie est un « État voyou » au regard du droit international.

Malgré ces faits objectifs, les activistes de la « cause arménienne » – qui consiste en la reconnaissance politique d’un « génocide » et la légitimation de l’occupation du Haut-Karabagh – font un immense travail de propagande voulant légitimer l’illégalité et l’injustice, en prêchant l’hostilité belliqueuse contre les Turcs et les Azerbaïdjanais, semant ainsi la haine dans les esprits des Arméniens et dans les opinions publiques occidentales.

Malheureusement, le fanatisme azérophobe et turcophobe est autorisé, voire encouragé, en France, où les activistes de la « cause arménienne », régulièrement reçus par les plus hautes sphères de l’État, donnent libre cours à une xénophobie frénétique.

Un exemple symptomatique de ce fanatisme a été donné lors d’une manifestation à Paris le 09 avril 2016 visant à légitimer l’occupation des territoires de l’Azerbaïdjan, lors de laquelle, en présence des hauts représentants de la « cause arménienne », l’esprit d’hostilité belliqueuse le dispute à l’exaltation xénophobe anti-azerbaïdjanaise.

Voici quelques extraits des discours prononcés lors de la manifestation du 09 avril 2016 :

Endoctrinement xénophobe :

Jean-Michel Ekherian (1) – médecin de profession, qui s’est rendu dans la région du Haut-Karabagh, aujourd’hui occupée par l’Arménie, qui en a chassé tous les habitants azerbaïdjanais :

« Aujourd’hui, chers amis, nous sommes tous des Karabaghcis [habitants du Haut-Karabagh] vous êtes d’accord ? Mais pour être tous des Karabaghcis ça se mérite, vous êtes d’accord aussi ? Alors, pour cela, il faut respecter tous les fondamentaux qui sont : la solidarité, le courage, la justice, l’humanité et à partir d’aujourd’hui il faut que nous soyons tous solidaires, il faut que nous fassions attention à ne pas avoir de querelle entre nous, à oublier toutes les querelles anciennes, nous n’avons qu’un seul ennemi : l’axe turco-azerbaïdjanais, on est bien d’accord ? Alors pour être Karabaghcis, il faut toutes ces qualités. »

Hostilité fiévreuse et embrigadement :

Jean-Michel Ekherian :

« Je vous incite et vous encourage, dès que la situation le permettra, à vous rendre sur place. » Puis plus loin : « Alors je voudrais vous dire qu’ils [en parlant de l’ « axe turco-azerbaïdjanais »] n’ont aucune chance, que de toute façon ensemble, on va y arriver, ils n’ont aucune chance du moment où on a la motivation et on veut garder la terre de nos ancêtres. »

Harout Mardirossian– président de l’association France-Arménie, ce dernier considère son action en France d’une manière équivalente à celle d’une armée, et est tout à fait explicite dans sa haine, son bellicisme contre tout un pays, en l’occurrence l’Azerbaïdjan :

« Aujourd’hui, ce combat ne fait que commencer. » Puis plus loin : « Tous ensemble contre l’Azerbaïdjan, tous ensemble unis, nous sommes un seul peuple, nous sommes la deuxième armée du Karabagh. »

Pan-arménisme sectaire :

Ara Toranian – Coprésident du CCAF – « Conseil de coordination des organisations arméniennes de France » – fondateur du magazine pan-arménien « les Nouvelles d’Arménie ». Rédacteur en chef, de 1976 à 1988, du journal Hay Baykar (qui signifie « Combat arménien ») , ce journal a soutenu la « lutte armée » (2) du groupe terroriste ASALA dont les actions ont fait des centaines de victimes aussi bien diplomatiques que civiles :

« Cette manifestation aura montré qu’entre la communauté arménienne de France et le Haut-Karabagh il y a une symbiose totale, une unité totale, et que si nous sommes en soutien au Haut-Karabagh ce n’est pas seulement que nous sommes 100% Arméniens de sang, 50% Arméniens de sang, 25% Arméniens de sang ou simplement attachés à l’Arménie par alliance, c’est que nous savons qu’en soutenant le Haut-Karabagh, c’est par là que passe notre identité arménienne. »

Diabolisation turcophobe :

Ara Toranian (3) –

« Les jeunes sont obligés d’exposer leur vie pour défendre d’être Arménien et libre sur ce qui reste de territoires historiques qui ont encore échappé aux appétits meurtriers du panturquisme. »

Il y a ici une inversion perverse de la situation sachant que c’est l’Arménie qui occupe la région du Haut-Karabagh (dont l’Azerbaïdjan propose une large autonomie, mais refusée par le jusqu’au-boutisme des tenants du panarménisme), non contente d’occuper le Haut-Karabagh, l’Arménie occupe également 20% du territoire de l’ouest de l’Azerbaïdjan et en a chassé tous les habitants, soit un million de personnes, en pillant, détruisant leurs habitations, lieux de culte, monuments et lieux culturels.

« Tant que les États bénéficiaires du crime continueront à en toucher les dividendes, ils se croiront autorisés à poursuivre l’entreprise d’extermination du peuple arménien dont ils ambitionnent de prendre le relais aujourd’hui au Haut-Karabagh.»

Au-delà de la terminologie reposant sur des considérations d’intérêts matériels (« bénéficiaires », « dividendes », « entreprise », terminologie qui montre qu’il en va davantage d’intérêts que de morale), ici encore, la technique qui consiste à diaboliser les Turcs, leur imputant des « volontés » mauvaises, et ceci afin de justifier les occupations de territoires azerbaïdjanais par l’Arménie, est historiquement mensongère. En effet, ces dernières décennies, depuis le terrorisme de l’ASALA dans les années 1980 – visant à créer une « grande Arménie » -, aux massacres de masse des Azerbaïdjanais au début des années 1990 par les Arméniens, ce sont ces derniers qui agressent, attaquent et tuent les Turcs, au nom d’un ultranationalisme et portés par des ressentiments revanchards.

Par ailleurs, en 1988, les Arméniens descendent en masse dans les rues d’Erevan (capitale de l’Arménie) appelant à la déportation, l’expulsion des citoyens d’origine azerbaïdjanaise, à la suite de ces gigantesques manifestations azerophobes et un déchaînement de violence inouïe, l’État arménien déporte tous ses habitants d’origine azerbaïdjanaise, soit 170 000 habitants, déportation accompagnée de terribles exactions : plus de 40 civils ont été battus à mort, 11 civils brûlés vifs, 50 civils sont mortes de froid etc; à la suite de ces pogroms, les Arméniens ont nettoyé ethniquement les Azerbaïdjanais de tout le territoire de l’Arménie, si bien qu’aujourd’hui, il ne reste plus une seule personne d’origine azerbaïdjanaise en Arménie (4). A la suite de la chasse aux Azerbaïdjanais et leur expulsion d’Arménie, cette dernière est le seul pays des ex-républiques soviétiques à avoir une population ethniquement homogène (97.8% de la population est ethniquement arménien).

Ces événements récents montrent qu’aujourd’hui le fanatisme, la xénophobie, les volontés d’annihilation sont du côté arménien, mais la propagande des activistes arméniens en Europe et aux États-Unis, relayée, portée par les sphères politiques-et-médiatiques occidentales, propage des contre-vérités dans les opinions publiques.

Hystérie identitaire :

Mourad Papazian – Coprésident du CCAF – « Conseil de coordination des organisations arméniennes de France ». Appartenant (5) au parti politique ultranationaliste arménien Tashnag (« Fédération révolutionnaire arménienne »), parti créé en 1890 et responsable, au début du 20e siècle, de terrorisme de masse (6) et de crimes de masse sur les Azerbaïdjanais :

« Le Karabagh est à nous », slogan hurlé de manière frénétique à 12 reprises.

Ainsi, alors que les activistes de la « cause arménienne » affirment à chaque occasion que leur combat est pour la justice et l’humanisme, que pouvons-nous attendre de juste et d’humaniste de la part de personnalités qui prêchent à ce point la détestation d’une autre nation, et qui se disent la « deuxième armée » d’une cause, l’occupation du Haut-Karabagh, dont la première a commis des crimes de guerre contre les Azerbaïdjanais, occupe 20 % du territoire de l’Azerbaïdjan et en a chassé un million d’habitants, pillé et détruit leurs habitations, et leur culture.

Cette manifestation, qui s’est déroulée sous les hourras du public présent, montre s’il était nécessaire, que la « cause arménienne » est une cause fanatique et belliqueuse, et que malheureusement, ce sont ces Arméniens qui sont soutenus et portés par la France et l’Occident en général, ce qui permet à la haine contre les Azerbaïdjanais et les Turcs de grandir et prospérer.

Dans ce climat d’impunité quant aux racisme et fanatisme anti-Turcs, rien d’étonnant à ce qu’une centaine de jeunes d’origine arménienne fassent, par exemple, une descente dans les rues de Paris, armés de bâtons et de barres, pour effectuer une ratonnade contre une manifestation légale des Azerbaïdjanais le 09 avril 2016, rien d’étonnant non plus à cette autre descente d’activistes arméniens, proférant des slogans et insultes raciales (7), le 26 février 2019 à l’église Saint-Eustache, visant une commémoration des victimes des massacres commis par les forces arméniennes en février 1992, à Khodjali, ville azerbaïdjanaise aujourd’hui sous occupation arménienne.

Ainsi, nous pouvons nous demander, lorsque le caractère fanatique, le parti-pris turcophobe et la morale à géométrie variable de la cause arménienne sont si manifestes, à quels objectifs répondent le soutien occidental à cette cause ? Objectifs assurément géopolitiques et hostiles.

Dans ce cadre géopolitique, nous pouvons dire que la cause arménienne, par son caractère extrémiste, peut être considérée comme « tête de bélier » pour certaines puissances occidentales qui soutiennent cette « cause » de manière publique – la politisation des événements de 1915 en est l’exemple patent.

https://info-flashaber.com/turcophobie-tous-les-chemins-menent-a-louest-7105.html

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