L’Azerbaïdjan annonce la prise de la ville de Chouchi, objectif majeur et clé de la guerre dans le Haut-Karabakh
Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a annoncé dimanche 8 novembre la prise de la deuxième ville du Haut-Karabakh, Chouchi. Il a affirmé que le 8 novembre « entrera dans l’histoire du peuple azerbaïdjanais » comme le jour « où nous sommes revenus » à Chouchi, une affirmation immédiatement démentie par des responsables arméniens.
Chouchi est à la fois un objectif majeur et la clé de l’offensive lancée par Bakou. Ville forteresse stratégique, elle est située à 15 kilomètres de Stepanakert, la « capitale » de l’enclave, reconnue par la communauté internationale comme partie intégrante de l’Azerbaïdjan mais contrôlée par des forces séparatistes arméniennes et peuplée majoritairement d’Arméniens. Surnommée la « Jérusalem du Haut-Karabakh », elle revêt en outre une importance symbolique pour les deux camps.
A Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan, de nombreux habitants sont cependant sortis dans les rues pour célébrer la capture de la ville. L’annonce azerbaïdjanaise a également été saluée par le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui soutient Bakou. « La libération [de Chouchi] est aussi un signe que la libération des autres territoires occupés est proche », a-t-il déclaré dans un discours télévisé, ajoutant que « la joie de l’Azerbaïdjan est notre joie ».
Les combats, d’une intensité sans précédent depuis la guerre pour le contrôle du territoire en 1991-1994, ont fait au moins 1 200 morts depuis la reprise des hostilités le 27 septembre dernier. Les forces azerbaïdjanaises ont déjà regagné d’importantes portions de territoires au sud de la région.