2021-02-26

L’AZERBAÏDJAN, DE « TERRE DE FEU » À « TERRE DE TOLÉRANCE »

Docteur de l’École Pratique des Hautes Études (EPHE), Karim IFRAK est islamologue. Chercheur au CNRS, il est spécialiste de l’histoire des Textes et des idéologies contemporaines. Comptant à son actif plusieurs contributions écrites, il est l’auteur de : « Faut-il réformer l’islam ? Quelques clés de lecture », éd. Bouraq, Paris, 2017. « Liberté, Égalité, Fraternité : Valeurs Spirituelles, valeurs Républicaines », (préfacé par le Premier Ministre M. Édouard PHILIPPE), Olivétan, Lyon, 2018.  « Ibn Achour, sa vie, son œuvre et sa pensée », aux éditions de l’IMA, 2020.

Une terre de tolérance

Avant de devenir un pays à dominante musulmane, l’Azerbaïdjan (10 M d’habitants), cette « terre de feu » située au cœur des trois grands Empires, sassanide, ottoman et russe pour laquelle ils ont bravé, le long de plusieurs siècles, tous les dangers, était, à l’origine, un haut lieu du zoroastrisme.

Pays multiconfessionnel, multiculturel et multiethnique, la République démocratique d’Azerbaïdjan n’a eu de cesse de vanter, et ce depuis la proclamation de son indépendance en 1918, sa tradition séculaire de tolérance religieuse et d’inclusivité sociale. C’est pourquoi, fermement attachée à ces belles valeurs, l’actuelle République d’Azerbaïdjan se veut avant tout un espace de tolérance, d’inclusivité et de pluralisme. Fermement attachée aux principes de la laïcité, la République d’Azerbaïdjan stipule dans l’article 18 de sa Constitution « que la religion agit séparément des affaires de l’État et du gouvernement », formant par là et le corps et l’esprit de la laïcité dite à l’azerbaidjanaise. Un autre article, le 48, venant en renfort à l’article précédent, garantit le droit à la liberté de conscience, permettant ainsi à tout un chacun de pratiquer sa foi sans contraintes aucunes, de croire ou de ne pas croire. De la sorte, toutes les convictions sont considérées égales devant la loi et traitées donc sur le même pied d’égalité. Plus encore, en vertu de la Constitution chaque personne a le droit de se convertir à la croyance de son choix, l’athéisme compris, de rejoindre ou d’établir le groupe religieux qui lui convient. L’article 283 du Code pénal quant à lui, érige en infraction tous actes conduisant à une incitation à l’hostilité pour des motifs d’origine nationale, raciale, sociale ou religieuse. Et conformément au paragraphe 18a de la RPG n°7, cette disposition englobe l’incitation à la haine et la discrimination.

https://musulmansenfrance.fr/azerbaidjan-terre-de-tolerance/

 

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