Haut-Karabakh, une reconstruction sans réconciliation Abonnés
Dans les régions reprises à l’Arménie il y a neuf mois, une Azerbaïdjan triomphante se focalise sur la reconstruction et exalte son patrimoine. La réconciliation avec les Arméniens, qui contrôlent toujours une partie du Haut-Karabakh, passe, elle, au second plan.
Elle est encore poussiéreuse, creusée d’ornières et, dans les derniers kilomètres menant à la ville montagneuse de Choucha (Chouchi en arménien), aussi étroite qu’inconfortable. Mais la « route de la victoire », baptisée ainsi par l’autoritaire président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, est depuis plusieurs semaines agitée par les va-et-vient constants des camions, pelleteuses et engins de chantier appartenant aux sociétés turques et azéries chargées de terminer cet axe routier de 100 kilomètres. Objectif : ouvrir la route au mois de septembre, pour le premier anniversaire du conflit qui a vu l’Azerbaïdjan, pays turcophone à majorité musulmane, reprendre des territoires azéris perdus à l’Arménie dans les années 1990.
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