2021-09-28

Karabagh : 30 ans de colonisation arménienne et de destruction des richesses azerbaïdjanaises

Au cours de la première guerre du Karabagh (1988-1994) les forces arméniennes ont expulsé un million d'Azerbaïdjanais de leur terre natale en Arménie et en Azerbaïdjan, dont environ 700 00 Azerbaïdjanais dans les zones occupées du Karabagh et des sept régions voisines. Le silence de la communauté internationale était déjà assourdissant.

Plusieurs dizaines de milliers de civils azerbaïdjanais ont été massacrés par les forces arméniennes d'occupation, notamment entre 1992 et 1994, les massacres de Khojaly [1] et de Bashlibel (1992) faisant partie des événements tragiques ayant traumatisé le peuple azerbaïdjanais. Les médias internationaux n'ont que trop peu traité ce sujet, alors que la guerre de Bosnie faisait rage au cœur de l'Europe.

Pendant environ trois décennies d'occupation d'un cinquième du territoire azerbaïdjanais, l'Arménie a détruit [2] la quasi-totalité du patrimoine culturel millénaire, azerbaïdjanais, turcique et musulman de la région. Encore une fois, sous le regard passif et parfois complice de la communauté internationale et des médias.

Lorsque de nouveaux affrontements ont éclaté dans le Karabagh le 27 septembre 2020, l'armée arménienne a lancé des attaques meurtrières dans les zones hors conflit contre les civils azerbaïdjanais et a violé plusieurs accords de cessez-le-feu humanitaires [3]. Plus d'une centaine de civils azerbaïdjanais ont péri dans ces attaques. En dehors de l'Agence Anadolu, très peu de médias ont fait cas de ces souffrances, côté azerbaïdjanais.

Après la lourde défaite arménienne et l'accord de cessez-le-feu signé le 10 novembre 2020, les forces arméniennes ont posé des centaines de milliers de mines [4] antipersonnel et antichar dans les territoires restitués à l'Azerbaïdjan, causant la mort de plusieurs dizaines de personnes et blessant des centaines d'autres.

La communauté internationale continue de fermer les yeux à ces réalités alors que nombre de médias se font l'écho de la propagande [5] nationaliste arménienne déversant la haine et voulant renforcer la rhétorique du clash des civilisations.

En France, chaque année, des dizaines de journalistes sont menacés par les réseaux nationalistes issus de la diaspora arménienne [6] alors que le mensonge du nationalisme arménien est repris par les politiciens populistes en quête de victoire électorale [7].

Interrogé par l'Agence Anadolu sur les inspirations du nationalisme arménien, l'historien Maxime Gauin note que « C’est l’idéologie raciste de Garéguine Nejdeh [6] qui a inspiré cette invasion, ces destructions et ce refus de comprendre l’évolution du rapport de forces.


« Dans son propre intérêt, plus encore que dans celui de ses voisins, l’Arménie doit se débarrasser de cette doctrine », note l'historien français.
Après la libération des territoires occupés par les Arméniens pendant trois décennies, le bilan est catastrophique.

Selon les estimations, outre les bâtiments résidentiels et administratifs de l'Azerbaïdjan, 700 monuments historiques et culturels, 927 bibliothèques, 808 centres culturels, 85 écoles de musique et d'art, 22 musées avec plus de 100 000 objets, quatre galeries d'art, quatre théâtres et deux salles de concert ont été endommagés ou détruits par les forces arméniennes au cours des trois dernières décennies.

https://www.aa.com.tr/fr/analyse/karabagh-30-ans-de-colonisation-arm%c3%a9nienne-et-de-destruction-des-richesses-azerba%c3%afdjanaises/2375804

 

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