2022-12-15

Le commentaire du Service de presse du Ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères concernant la déclaration du Ministère arménien des Affaires étrangères datée du 13 décembre 2022

Nous rejetons catégoriquement la déclaration infondée du ministère arménien des Affaires étrangères en date du 13 décembre 2022, accusant la partie azerbaïdjanaise de la dernière situation survenue sur la route Choucha-Latchine et déformant les engagements découlant des accords convenus.

L'accusation portée par le ministère arménien des Affaires étrangères contre la partie azerbaïdjanaise, selon laquelle cette dernière bloque la route de Latchine et viole la déclaration tripartite n'est rien d’autre que l’hypocrisie.

Avant toute chose, il y a lieu de rappeler que les dispositions de la déclaration signée par les dirigeants des trois pays le 10 novembre 2020 n'ont pas encore été remplies par l'Arménie, tout particulièrement en violation de l’article 4, les forces armées arméniennes n'ont toujours pas été retirées du territoire azerbaïdjanais ; contrairement à l’article 6, la route de Latchine est utilisée tant à des fins de provocations militaires que pour des activités économiques illégales. Aussi, nous avons à maintes reprises déclaré qu’en violation de l’article 9 de ladite déclaration, l’Arménie faisait obstruction à la réouverture de toutes les voies de transports et de communication dans la région.

Quant aux allégations relatives à la fermeture de la route de Latchine et que les habitants arméniens vivant dans la région auraient fait face à une menace de crise humanitaire, il convient de noter que la route de Lachine n'a pas été fermée par les protestataires azerbaïdjanais, mais par le contingent de maintien de la paix de la Fédération de Russie, temporairement stationné sur le territoire de la République d'Azerbaïdjan. La partie azerbaïdjanaise se dit prête à satisfaire les besoins humanitaires de tous les habitants arméniens vivant sur nos territoires et, de ce fait, les allégations de la partie arménienne sont dénuées de tout fondement.

L'action de protestation menée par des représentants de la société civile azerbaïdjanaise et des éco-activistes sur la route de Choucha-Latchine est le résultat du mécontentement légitime de l’opinion publique azerbaïdjanaise face aux activités économiques illégales, au pillage des ressources naturelles, ainsi qu’aux dommages causées à l'écologie dans les territoires de l'Azerbaïdjan où sont stationnées des forces de maintien de la paix russes.

Comme l'a rapporté le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères il y a quelques jours, depuis le 3 décembre dernier, une délégation azerbaïdjanaise composée de représentants des institutions étatiques compétentes a mené des négociations avec le commandement du contingent russe de maintien de la paix en lien avec l'exploitation illégale des gisements miniers dans les territoires azerbaïdjanais où est stationné le continent de maintien de la paix russe, ainsi que les conséquences écologiques et autres conséquences secondaires qui en découlent. Lors de ces négociations, il a été demandé d’inspecter les gisements d'or Kyzybulag et de cuivre-molybdène de Demirli, de cesser l'exploitation illégale, d’assurer le suivi et l'inventaire dans diverses directions, d’évaluer les risques potentiels pour l'environnement et d’en éliminer les conséquences des dommages causés.

Conformément à l'accord convenu, la tentative des représentants azerbaïdjanais d’effectuer une visite dans les zones d'exploitation illégale des minerais le 10 décembre, celle-ci a été contrariée. Tout cela a provoqué un tollé dans le peuple azerbaïdjanais.

En même temps, nous tenons à rappeler au ministère arménien des Affaires étrangères, accusant l'Azerbaïdjan de "violation du droit international", de "nettoyage ethnique" et de "politique de génocide", que c’est l’Arménie qui a violé toutes les normes et principes du droit international, maintenu les territoires azerbaïdjanais sous occupation durant près de 30 ans, a commis des massacres de masse en une nuit à Khodjaly, ainsi que dans d'autres villes azerbaïdjanaises contre des centaines de civils, expulsé près d'un million d'Azerbaïdjanais d'Arménie et des territoires azerbaïdjanais qu’elle a occupés, n'a pas retiré ses groupes armés illégaux des territoires azerbaïdjanais après la cessation de la politique d'occupation, et continue de présenter des menaces militaires dont celles posées par les mines.

Il est à noter que le transport des mines fabriquées par l'Arménie en 2021 vers nos territoires, la poursuite de la pose délibérée de mines dans nos territoires constituent les principales menaces pour les travaux de restauration et de reconstruction à grande échelle effectués dans la période post-conflit, la population civile opérant dans ces territoires, ainsi que pour le retour et la création de conditions favorables à une vie paisible des déplacés internes dans leurs foyers natals. C’est à la suite des provocations continues de l'Arménie que depuis la fin de la Guerre patriotique de 2020, 268 de nos citoyens ont été gravement touchés par l’explosion de mines, et 45 personnes, dont 3 journalistes, sont décédées. 35 des 45 personnes tuées sont des civils.

En ce qui concerne les appels infondés visant à « mettre en place un mécanisme international pour garantir les droits et la sécurité des Arméniens », notons que la question des droits et de la sécurité des habitants arméniens vivant dans la région azerbaïdjanaise du Karabakh est une affaire intérieure de l'Azerbaïdjan. Le Karabakh fait partie intégrante de l'Azerbaïdjan, et les droits et la sécurité de la population d'origine arménienne vivant dans cette région seront garantis conformément à la Constitution de la République d'Azerbaïdjan.

L'Azerbaïdjan honore pleinement ses engagements et exige fermement que l'Arménie s’acquitte pour sa part de ses engagements. A la différence de l'Arménie, l'Azerbaïdjan, qui est l'initiateur de l'agenda de paix, n'est pas intéressé par l’escalade de la tension dans la région. L'Azerbaïdjan garantit légalement la sécurité et l'intégrité de ses territoires.

La partie arménienne doit mettre un terme aux déclarations et actions contre la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan.

 

Paris, le 15 décembre 2022

 

 

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