Paris : Concert en hommage aux victimes du Janvier Noir
Un vibrant hommage a été rendu, vendredi à Paris aux victimes du massacre perpétré par l’armée soviétique en Azerbaïdjan, le 20 janvier 1990, selon l’Agence Anadolu.
Le concert de commémoration organisé au Centre culturel de l'Ambassade d'Azerbaïdjan à Paris, à l'initiative de Leyla Abdullayeva, ambassadrice d'Azerbaïdjan en France et de l'Ambassadeur Elman Abdullayev, représentant permanent de l'Azerbaïdjan auprès de l'UNESCO, a réuni de nombreux invités parmi lesquels figuraient l'ambassadeur de la République de Türkiye à Paris Ali Onaner, ainsi que des représentants d'un grand nombre de pays.
Dans leurs discours respectifs, Leyla Abdullayeva et Elman Abdullayev, ont souligné l'importance de garder vivante la flamme de la mémoire des victimes de ce massacre et rappelé que cet événement a pavé le chemin de l'indépendance pour l'Azerbaïdjan et de la fin de l'Empire soviétique.
Les talentueux musiciens, la pianiste Saida Zulfugarova et le flûtiste Agharahim Guliyev ont émerveillé l'audience par leurs performances captivantes, notamment leurs interprétations de la musique azerbaïdjanaise ainsi que de la musique classique.
- « Janvier Noir »
Dans des marches pacifiques, en janvier 1990, des milliers d'Azerbaïdjanais, ont tenu à exprimer leur indignation face aux politiques pro-arméniennes des dirigeants soviétiques à Moscou, appliquées aux dépens du droit, du peuple azerbaïdjanais et du territoire de l'Azerbaïdjan.
En réaction aux demandes croissantes de terres des Arméniens et du régime soviétique, empiétant sur le territoire de la République d'Azerbaïdjan et face à l'expulsion des Azerbaïdjanais de leurs terres ancestrales, des milliers d'Azerbaïdjanais ont afflué sur la place de la Liberté de Bakou, organisant des rassemblements de longue durée pour revendiquer leurs droits, et notamment leur indépendance.
Le 20 janvier, l'armée soviétique, qui est entrée dans plusieurs quartiers de Bakou, sans préavis ou annonce de l'état d'urgence, pour disperser les rassemblements, a tué 150 civils, dont un grand nombre d'enfants et de femmes, et en a blessé 744 autres.
Les corps des martyrs du Janvier Noir ont été enterrés, avec la participation de centaines de milliers de personnes, dans la célèbre Allée des Martyrs.
Chaque année, les Azerbaïdjanais affluent vers l'Allée des Martyrs, avec des œillets, qui sont devenus le symbole des victimes du 20 janvier 1990.